Front populaire
Socialistes et radicaux forment un gouvernement soutenu par les communistes à la Chambre des Députés. Léon Blum devient Président du Conseil. Mais il doit faire face à la grève générale de mai-juin 1936 déclenché par les travailleurs. Deux millions de salariés occupent leurs entreprises "sur le tas" souvent dans une ambiance festive. Léon Blum met fin à la grève grâce aux « accords de Matignon », signés le 8 juin 1936 par les syndicats et les patrons. Ces accords établissent la reconnaissance des syndicats par les patrons, la création de délégués du personnel, l’établissement des premières conventions collectives et des augmentations de salaire. Blum prend d’autres mesures : la durée hebdomadaire du travail est limitée à 40 heures, les premiers congés payés sont crées (deux semaines).
Léon Blum affronte une forte opposition politique : il dissout les ligues d’extrême-droite en juillet 1936, mais cela n'empêche pas les attaques de la droite et de l’extrême droite (xénophobe et antisémite comme le montre ses attaques contre Blum). Le Front Populaire fait face, enfin, à l'hostilité du patronat et ses mesures n'entraînent pas la baisse du chômage. Face à ces difficultés, le Front Populaire n'est pas uni: les communistes réclamant l’intervention française dans la Guerre d’Espagne alors que Blum y est opposé. Les radicaux de Daladier se rapprochent de la droite et votent contre le gouvernement de Front Populaire (1937). Blum doit partir. Malgré un autre gouvernement de ce type (il durera un mois en 1938), l’expérience du Front Populaire se termine par un échec.
Le Front Populaire a joué un rôle très important dans l’histoire de la France en posant les bases de la législation sociale française et en améliorant les conditions de travail des