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Une affiche de Picasso pour Le 1er Congrès International des Ecrivains et Artistes Noirs à Paris
Alors que jusqu’en 1919- date de la première exposition d’art nègre à Paris, organisée à la galerie Dewambez – l’on groupait sous un même vocable les sculptures africaines et les océaniennes, alors même que Paul Guillaume estimait , dans l’exposé préfaçant son album de Sculptures nègres, qu’il fallait y inclure l’art de l’Alaska (c’est-à-dire les bois sculptés de la Colombie britannique) ,Carl Einstein fut le premier à tenter une classification plus fine et, tout d’abord à distinguer les arts africains des océaniens. C’est ainsi que, pour lui, la sculpture africaine cherche à résoudre surtout les problèmes de concentration et de liaison dans l’espace, alors que la sculpture océanienne s’attacherait aux combinaisons décoratives qu’on obtient par la discontinuité et saurait utiliser à l’infini les intervalles et les vides ». Mais tout cela, c’était avant l’entrée en scène de Pablo Picasso. Nous nous nous intéressons à l’affiche qu’il a conçue pour Le 1er Congrès International des Ecrivains et Artistes Noirs (Paris- Sorbonne- 19-22 Septembre 1956) Dans cette Tête de Nègre, la sensation et l’émotion tirent chez Picasso leur origine d’un spectacle concret: elles ne sont pas provoquées, comme chez les expressionnistes allemands, par l’identification d’une image à sa saisie mystique au-delà des apparences visibles. Elles ne sont pas davantage transcrites telles quelles par une activité qui relèverait de l’automatisme. Elles sont crées par des signes plastiques, non symboliques. En ce sens la Tête de Nègre du 1er Congrès International des Ecrivains et Artistes Noirs est exemplaire. Picasso ne peint pas son émotion: il la recrée, en la convertissant. Quelle est la motivation du peintre qui en septembre 1956 soutient les revendications nègres ? Nous devons sans doute nous rapporter à cette réflexion de Picasso : «