Fukushima
L’accident a impliqué les réacteurs 1, 2 et 3 et la piscine de désactivation du réacteur 4 de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. Le séisme du 11 mars 2011 a entraîné un arrêt automatique des réacteurs en service, la perte accidentelle de l'alimentation électrique et le déclenchement des groupes électrogènes. L'observation d'émissions de xénon pourrait signifier que la structure des réacteurs aurait été endommagée immédiatement après le séisme avant que le tsunami ne l'atteigne2. À la suite du tsunami, des groupes électrogènes de secours sont tombés en panne. Des débris ont pu obstruer des prises d'eau. Ces défaillances, couplées à plusieurs erreurs humaines aussi bien de fond que pratiques3, ont causé l'arrêt des systèmes de refroidissement de secours des réacteurs nucléaires ainsi que ceux des piscines de désactivation des combustibles irradiés. Le défaut de refroidissement des réacteurs a induit des fusions partielles des cœurs de trois réacteurs nucléaires puis d'importants rejets radioactifs.
Cet accident nucléaire majeur est classé au niveau 7 (le plus élevé) de l'échelle internationale des événements nucléaires, ce qui le place au même degré de gravité que la catastrophe de Tchernobyl (1986), compte tenu du volume important des rejets4. L'accident nucléaire de Fukushima est ce qu’on appelle au Japon un Genpatsu-shinsai (原発震災?), un accident combinant les effets d'un accident nucléaire et d'un tremblement de terre.
Mise hors service depuis l'accident, la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi sera démantelée sur une durée évaluée à quarante ans5. À la suite du tremblement de terre et du tsunami, la centrale nucléaire de Fukushima Daini (incident de niveau 3) et la centrale nucléaire d'Onagawa ont également été