Fête de la fédération
Cette grande fête patriotique prévue par l'Assemblée constituante est fixée à la date anniversaire de la prise de la Bastille sur le champs de mars.
Pourquoi ce terme de " Fédération " ? Dès la fin de 1789, les idées nouvelles s'étaient propagées à travers la pays, les patriotes avaient décidé de s'unir de village à village , de ville à ville, de province à province : ces groupements prirent le nom de fédérations. Le mouvement avait commencé en octobre dans des communes bretonnes. Le mois suivant, quelques villes du Dauphiné se fédérèrent, puis ce fut au tour des provinces : en février, des délégués bretons et angevins se déclarèrent " citoyens du même empire ". Le 5 juin 1790, Bailly proposa à l'Assemblée d'organiser à Paris une fédération de la nation tout entière. Les délégués des gardes nationales de toutes les provinces arrivèrent au début de juillet, multipliant les témoignages de loyalisme envers le roi.
Sous ce nouveau nom, la milice bourgeoise a été réorganisée par La Fayette, au lendemain du 14 juillet 1789, pour mettre fin à la situation insurrectionnelle créée par la prise de la Bastille tout en conservant contre les troupes royales les forces d’une armée civique. Pour contrôler les éléments armés susceptibles de déclencher des émeutes, à Paris comme en province, il est décidé de réunir en un serment commun les gardes nationaux, désignés au terme d’une élection à deux degrés, et les troupes de ligne, représentées par les soldats les plus anciens.
Bientôt, ils furent 14 000 fédérés rangés par départements sous 83 bannières dans la capitale, accueillis par La Fayette, chef de la garde nationale parisienne, et réunis avec les quelque deux-cents mille parisien déjà présent pour l’évènement.
Le 14 juillet au matin, un important cortège, parti du quartier du Temple, avança vers la place-Louis XV et traversa la Seine sur un pont de bateaux. En tête venaient les délégations groupées des départements, puis les