Géographie: la repartition de la polulation dans le monde
1ERE PARTIE : MILIEU ET PEUPLEMENT
CHAPITRE 1 : LA REPARTITION DE LA POPULATION
DANS LE MONDE
Nous allons dans un premier temps nous intéresser à la répartition générale de la population, sans détailler la distinction entre populations rurales et urbaines, qui fera l’objet d’un chapitre spécifique dans la 2ème partie du cours.
I L’HISTOIRE DU PEUPLEMENT DE LA PLANETE
A) La notion d’oekoumène
C’est la partie habitée de l’espace terrestre ; c’est l’espace humanisé et transformé par l’homme pour satisfaire ses besoins.
Ce terme est employé pour désigner le milieu qui accueille la vie permanente des collectivités humaines par opposition aux franges inhabitées.
Mais en réalité, cette limite entre l’espace habité et l’espace inhabité est difficile à tracer : entre les terres toujours vides et les terres habitées en permanence s’étend une zone floue où l’implantation humaine est précaire et sporadique.
D’autre part, cette limite a évolué dans le temps : en 1700, l’oekoumène était beaucoup moins large qu’aujourd’hui, puisque la moitié des terres était inhabitée. Depuis cette époque, et face aux problèmes posés par la croissance démographique (que nous aborderons dans la 2ème partie), les hommes ont cherché à étendre peu à peu l’oekoumène et la planète a connu une véritable anthropisation, c’est-à-dire la colonisation par l’homme d’espaces qui étaient encore vierges de son influence. L’homme dispose en
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effet de moyens de plus en plus sophistiqués pour s’affranchir des obstacles qui sont imposés par les contraintes du milieu, notamment les contraintes climatiques.
On parle de front pionnier pour désigner l’avancée significative d’une vague de peuplement et l’extension de l’oekoumène qui l’accompagne. Cette extension de l’oekoumène fut pendant longtemps la solution essentielle face au problème d’accroissement démographique, avant que des concentrations de population plus importantes soient rendues possibles par la Révolution