G20 et la crise 2008
Aussi le besoin d’une nouvelle gouvernance mondiale s’est-il intensifié. Parmi les réponses avancées, l’instauration de nouvelles régulations, assurées par des instances rénovées ou à créer, semblerait être la plus appréciée. Un tel choix nécessite de s’interroger sur le rôle des États, de la hiérarchie des institutions, des pays les moins avancés et de la société civile dans cette nouvelle gouvernance mondiale d’après-crise.
Depuis qu'a éclaté la crise financière en septembre 2008, le G20 a réuni à Washington, Londres, Pittsburgh, puis Toronto les dirigeants des économies représentant 85 % du produit intérieur brut (PIB) mondial. Il va être pérennisé et se substituer progressivement au G8, qui rassemblait les pays industrialisés du nord et la Russie. Son principal objet est de développer une croissance durable dans le monde, sans les déséquilibres financiers et commerciaux qui ont contribué à mettre la planète financière au bord du gouffre.
Pour l'heure, le G20 prône le maintien des mesures de relance monétaire et budgétaire pour ne pas entraver la reprise économique. Le G20 a posé des principes clairs pour guider la refonte de la régulation financière. Ils portent principalement sur trois domaines : le renforcement des normes prudentielles, la redéfinition du périmètre de cette régulation et enfin la révision des normes comptables.
I. A l’origine du G20
A. Le G8
Proposé par la France en 1975, le G8 est un groupe informel de discussion entre les chefs d'Etat et de gouvernement des pays les plus industrialisés. Le G8 a pour objectif d'identifier les mesures à prendre sur les grandes questions touchant à la mondialisation et de favoriser leur mise en œuvre