G20: l’afrique du sud porte-parole du continent
Ce que fait la Banque mondiale
L'Afrique du Sud se rend au G20 comme pays porte-parole d'un continent africain qui craint d'être oublié dans les efforts pour lutter contre la récession mondiale, bien qu'il en soit l'une des premières victimes. L'Afrique sera également représentée par une délégation de l'Union africaine de très haut niveau conduite par le Premier ministre éthiopien Meles Zenawi, avec le président de la Commission de l'UA Jean Ping.
Shanta Devarajan, économiste en chef pour la région Afrique à la Banque mondiale, au micro de Radio Nederland :
L'aide étrangère s'élève à 50 milliards de dollars pour l'Afrique. Le problème est que les bailleurs de fonds ont dit qu'il vont maintenir leur aide malgré la crise, mais ces mêmes bailleurs ont promis de doubler l'aide en 2005, et il y a un écart de 20 milliards de dollars entre cette promesse et la réalité.
"Le vrai risque pour l'Afrique serait de rester à l'écart du débat", relève Razia Khan, économiste au sein de la Standard Chartered Bank. "L'attention est détournée vers des pays plus importants pour le système et il y a un risque encore plus grand de marginalisation" du continent.
L'Afrique du Sud, première puissance économique africaine et seul pays du continent représenté au G20, aura donc "une énorme responsabilité" lors de la réunion jeudi à Londres, estime l'analyste.
Garanties pour l'Afrique
Le pays, lui-même confronté à un ralentissement de son économie, devra tenter d'obtenir des garanties pour l'Afrique auprès des pays riches.
Que fait la Banque mondiale?
(Shanta Devarajan, économiste en chef pour l'Afrique à la BM, au micro de Radio Nederland)
La Banque mondiale a commencé à aider les pays africains avec des plans de relance, par exemple un prêt de 10 millions de dollars pour la République Démocratique du Congo pour financer l'entretien de l'infrastructure et les salaires des enseignants. Ce sont deux choses qui créent l'emploi