Gabriela mistral
Gabriela Mistral est née à Vicuña, dans le nord du Chili, dans la Cordillère des Andes, dans la Vallée de Elqui. Son père, instituteur, a abandonné sa famille quand Gabriela avait trois ans, réduisant celle-ci à une vie pauvre et difficile. Elle fréquente cependant l'école primaire (avec des interruptions) puis secondaire, avant de gagner sa vie comme aide-institutrice dès l'âge de quatorze ans. Sa mère, Petronila Alcayaga, meurt en 1929 et Gabriela lui dédie la première partie de son livre "Tala" en 1938.
De 1904 à 1909, sa vie a été enrichie par de très nombreuses amitiés masculines ou féminines qu'elle cultivera à travers une correspondance très active.
La première reconnaissance littéraire arrive en décembre 1914 quand elle remporte à Santiago le prix Juegos Florales avec son recueil Sonetos de la Muerte. Elle prend alors le pseudonyme de Gabriele Mistral composé à partir des noms de ses deux poètes favoris, Gabriele D'Annunzio et Frédéric Mistral.
Au fur et à mesure que l'on avance dans le temps, elle acquiert une certaine notoriété et devient une artiste internationale.
Les thèmes qui animent l'œuvre de Gabriela Mistral sont variés et marqués par une grande humanité et aussi, souvent, une profonde tristesse. Aux sujets lyriques comme l'amour du pays natal et la nostalgie, la maternité et l'enfant, ou encore l'amour et la mort, s'ajoute une préoccupation constante pour les humbles qu'accompagne sa foi catholique. La place faite à ses racines indiennes contribue encore à la force d'une œuvre marquante et personnelle. Formellement, sa poésie est faite de simplicité, ce qui rend ses textes proches du peuple qu'elle n'a jamais renié.
Les féministes lui sont reconnaissantes d'avoir traité de la condition des femmes en