Galbraith Chandler
I. Le constat du pouvoir croissant des managers
Durant XXème siècle, transformations de la direction des entreprises : distinction entre propriété de l'entreprise et sa direction. Rompt avec XIXème siècle et modèle de l'entreprise familiale/figure de l'entrepreneur sur qui reposait toutes les responsabilités.
Dans Le nouvel Etat industriel (1967) J.K. Galbraith décrit formation d'une technostructure :
La technostructure est l'ensemble des cadres dirigeants ou subalternes, des techniciens et des spécialistes qui participent à la prise de décision en groupe dans les grandes entreprises, et détiennent le pouvoir économique réel, par opposition aux actionnaires, dont le pouvoir ne s'exerce pas quotidiennement.
La technostructure ne cherche pas maximisation des profits, mais un chiffre d’affaires en hausse sur le long terme + minimiser l’incertitude de l'avenir et ses conséquences sur le travail, contrairement aux actionnaires qui eux cherchent rentabilité rapide, à court terme.
Conséquences
-> Séparation de + en + évidente entre les intérêts des actionnaires et ceux des managers.
-> Dans La main visible des managers (1977) A.Chandler montre que pouvoir croissant des managers Firmes adoptent stratégies de long terme -> ensemble des firmes adoptant ce type de stratégie finit par orienter et structurer les marchés. Donc fonctionnement des marchés n'a rien de spontané mais uniquement produits des stratégies managériales.
II. Les limites de ces théories
Selon Galbraith, hausse du pouvoir des managers -> déclin des actionnaires. Or à partir des années 80 : gouvernance dite "orientée actionnaire" (cf les modèles dits shareholders et stakeholders), les actionnaires prennent le pouvoir de décision au sein des conseils d'administration -> la théorie de Galbraith devient caduque/obsolète.