Galbraith
Après une thèse d'économie agricole, Galbraith devient professeur adjoint à l'Université de Princeton en 1934. Cette même année il entre dans l'administration Roosevelt et deviendra plus tard un militant des plus actifs pour la réélection du président démocrate. À partir de 1940, il est employé par le gouvernement fédéral américain à différents postes, notamment pour contrôler les prix pendant la Seconde Guerre mondiale. Il travaille par la suite pour le magazine Fortune. Professeur à l'université Harvard en 1949, il reste proche du parti démocrate.
John F. Kennedy le nomme ambassadeur en Inde (1961-1963), où il contribue à mettre fin au conflit avec la Chine en 19621. Il sera par la suite conseiller économique de présidents américains démocrates, et s'oppose à la guerre du Vietnam par l'intermédiaire de l'Americans For Democratic Action, dont il est Président. À partir de 1971, il enseigne dans plusieurs universités européennes.
Il élabore son corpus théorique dans un cadre aux tendances à la fois keynésiennes et surtout institutionnalistes, tout en restant très hétérodoxe et très critique vis-à-vis de ses collègues. Il va d'ailleurs critiquer fortement la politique de dérégulation menée par Ronald Reagan et l'intégrisme économique de son plus grand ennemi Milton Friedman.
Auteur de très nombreux livres et articles, choyé par les médias, il est à ce titre l'économiste le plus lu du XXe siècle.
Il est le père de James Kenneth Galbraith, lui aussi économiste.
Corpus théorique
Se situant parmi les keynésiens de gauche, Galbraith critique la théorie néo-classique de la firme, la souveraineté du consommateur ainsi que le rôle autorégulateur du marché. L'économie universitaire retiendra surtout du travail théorique de Galbraith, poursuivi tout au long de sa longue carrière, les deux notions de filière inversée et de technostructure.
La filière inversée
Pour expliquer l'avènement de la société de consommation pendant les Trente