Galilée
Ce geste allait révolutionner la connaissance du monde céleste.
Dès lors, Galilée s’engagera corps et âme dans le combat pour le nouveau cosmos, pour
Copernic contre Aristote et Ptolémée. Ceci l’entraînera dans un affrontement titanesque avec l’Eglise, pour la liberté de la recherche, contre tous les pouvoirs et contre toutes les
Autorités. Enfin, vieux, condamné, presque aveugle, il reprendra le combat de sa jeunesse pour une nouvelle physique, qui allie dispositif expérimental et recours aux mathématiques. Inventeur de la science moderne, symbole de la lutte pour la vérité, Galilée est de ces hommes qui ont forgé le monde.
Le « Messager du Ciel »
Le jeune Galilée entame en 1581 à Pise des études de médecine, qu’il abandonne bientôt pour les mathématiques. En 1589, il est nommé, pour un faible salaire, professeur de mathématiques à l’université de Pise. C’est là qu’il mène une série de travaux sur les oscillations du pendule et sur la chute des corps, qui le convainquent de la fausseté de la physique d’Aristote. Si elle n’eut probablement pas lieu, la fameuse expérience de la tour de Pise symbolise les recherches de cette période.
En 1592 il quitte Pise pour l’université de Padoue, ville qui appartient à la République de Venise. Il y enseigne les mathématiques et l’astronomie, fréquente les artisans de l’Arsenal, rédige plusieurs traités et arrondit ses revenus en inventant et en construisant divers instruments scientifiques. Nous savons par une lettre de 1597 à Johannes Kepler
(1571-1630), l’Astronome impérial, qu’il s’est alors rallié aux idées de Copernic, même s’il ne les affiche pas publiquement (Kepler était lui aussi copernicien, séduit notamment par