Gargantua lecture analytique
3), la nature de la foi (chap. 6), la signification symbolique des couleurs blanc et bleu (chap. 9-10). Historiographe, épigraphe, traducteur, mais aussi bonimenteur, comédien, sophiste, Alcofribas prend à parti son lecteur pour l’impressionner. La crédulité du lecteur est ainsi mise en scène dès le prologue (« Croyez-vous réellement… ? », p. 24) puis dans le chapitre 4 (« Si vous n’y croyez pas, que le fondement vous échappe ! », p. 45). Mais c’est surtout au chapitre 6, qui raconte la naissance de Gargantua, que la rupture avec la fiction est la plus franche (le narrateur attend de son lecteur qu’il le croie), et les procédés employés régulièrement dans les premiers chapitres deviennent le plus voyants. Le récit burlesque de la naissance de Gargantua par l’oreille se voit accompagné d’une série d’arguments d’autorité …afficher plus de contenu…
• Le « je » apparaît, permettant à Alcofribas de se désigner lui-même comme narrateur d’une histoire qu’il entend faire passer pour vraie, en tant que chroniqueur. On s’adresse à un « vous » (qui devient explicite dans la translation en français moderne). On passe donc d’une énonciation historique (on raconte une histoire au passé à la troisième personne) à une énonciation de discours (on s’adresse au présent à un