Gargantua
Questions : a) La structure du passage (début narratif : conn. temporels, passé simple, dialogue ; fin intrusion d’auteur : présent de vérité générale et d’énonciation, conn. logiques) b) Le registre comique (révisions : comique de farce, de situation, de caractère, de mœurs, verbal)
I. Première partie : le récit de la naissance de Gargantua. 1) La parodie du roman de chevalerie. La naissance d’un héros épique fait toujours intervenir des éléments miraculeux ; ces éléments sont ici en décalage par leur nature comique (les circonstances de la naissance de l’enfant, son premier cri : à boyre !). Le « merveilleux » n’est pas ici d’origine divine, mais la plus grossièrement animale : c’est sous le signe de la tripe, de la merde et de l’ivrognerie que naît le héros ! ⇒ Détournement burlesque.
2) La verve du conteur. a) Enonciation : à la manière du conteur oral traditionnel, le narrateur intervient dans sa narration pour la commenter (dont avons parlé cy dessus), solliciter l’imagination de son public en l’impliquant dans la scène (vous les eussiez eslargiz), ou pour souligner certains effets (un restrinctif si horrible ; chose bien horrible à penser). b) Un vocabulaire pittoresque. Proverbes ( laissez faire aux quatre bœufs de davant = image de lenteur et de force) ; régionalismes (veguade = un coup à boire, mot gascon) ; expression populaires (huschant en paulme = héler en mettant ses mains en porte-voix ; le fondement qui luy escappoit, expression récurrente chez Rabelais pour désigner la diarrhée) ; onomatopées (Mies ! Mies !). La platitude de la « traduction » de notre édition fait bien ressortir la saveur du texte original… c) Des allusions satiriques traditionnelles. - l’égoïsme masculin : malgré ses assurances répétées, Grangousier ne se dérange pas