Gargantua
Selon une généalogie trouvée dans des fouilles, Gargantua, est le fils du roi Grandgousier, et de Gargamelle, la fille du Roi des Parpaillons. Sa naissance exceptionnelle (il sort de l’oreille de sa mère), après onze mois de grossesse et après un gigantesque banquet durant lequel la mère se goinfre, présage un destin exceptionnel. Il vient au monde en réclamant à boire, ce qui lui vaut l’imposition de son nom : Gargantua (« Que (gosier) grand tu as »).
De trois à cinq ans, l’enfant est libre d’aller comme il veut, de plaisirs scatologiques (qui est en relation avec les excréments) à sa passion pour l’équitation. Il invente un torche-cul adapté à son gigantisme, suivant un pseudo-raisonnement logique. Constatant l’intelligence de son fils, le père décide de lui attribuer un maître sophiste Thubal Holoferne secondé par Jodelin Bridé dont l’enseignement se base sur une répétition par cœur inutile sans examen critique et un mépris de l’hygiène. Lorsque survient Eudémon, un page instruit par un excellent pédagogue Ponocrates, le père découvre à quel point son fils est abruti par une éducation archaïque. Devant l’éloquence du jeune disciple, il décide d’envoyer son fils étudier à Paris avec une jument immense offerte par le Roi de Numidie.
Dès son arrivée, le jeune géant a une attitude peu louable : dérobant les cloches de Notre-Dame, noyant sous son urine nombre d’habitants, se moquant du discours alambiqué du doyen de l’université… Il rejoint enfin son maître qui observe ses mauvaises habitudes et savoirs inutiles. Il lui propose un lavage de cerveau et un nouvel emploi du temps basé sur le respect des saintes écritures et surtout sur l’exercice de son esprit critique. Il développe la conscience de l’hygiène, la nécessité de la pratique physique ainsi que le goût pour tous les savoirs intellectuels, culturels ou concrets.
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Dans le pays de