Gaston deferre
Parlementaire et ministre à plusieurs reprises sous les IVe et Ve Républiques, il donne son nom à deux lois importantes : la loi-cadre de 1956 ouvrant la décolonisation en Afrique et celle de 1982, sur la décentralisation.
Gaston Defferre naît dans une famille protestante cévenole, au mas de Bony, demeure construite par son grand-père Pierre Causse. Il est le second enfant de Paul (1882-1961), avoué à Nîmes et de Suzanne, née Causse (1882-1971) qui eurent trois autres enfants, Marie-Louise[N 1], née en 1908, Monique, née en 1912 et Jacques en 1914[1].
Sa mère se charge de son éducation avant qu'il n'aille poursuivre ses études secondaires au Lycée de Nîmes.
Gaston Defferre découvre l'Afrique lorsqu'il se rend avec sa famille à Dakar où son père a ouvert un bureau. En 1922, avec sa mère, il rentre en métropole. Après des études de droit à la faculté d'Aix-en-Provence, il s'inscrit comme avocat au barreau de Marseille en 1931. En 1933, il devient militant socialiste et adhère à la 10e section de la SFIO de la ville. Cette période est politiquement très agitée. Simon Sabiani, premier adjoint du maire Georges Ribot (1931-1935), incarne le basculement d'une partie de la gauche vers la droite extrême et, en raison de ses relations avec François Spirito et Paul Carbone, la confusion entre la politique et les affaires de droit commun. Les affrontements politiques culminent aux élections cantonales de 1934 avec la montée du Parti communiste, emmené par Jean Cristofol et François Billoux, puis aux municipales de 1935, où l'emporte le candidat socialiste Henri Tasso qui devient maire.
Pendant cette époque troublée, Gaston Defferre n'apparaît pas publiquement. Le 13