Gauthier affirme : « il n’y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien. ». selon vous la poésie peut-elle cependant prétendre être utile à quelque chose ?
Sujet : Théophile Gauthier affirme : « Il n’y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien. ». Selon vous la poésie peut-elle cependant prétendre être utile à quelque chose ?
Le mot poésie vient du verbe grec « poïéin » qui signifie créer. Le poète est un créateur d’univers. Dans l’Antiquité, l’inspiration poétique passait pour être d’origine divine. Mais au dix-neuvième siècle, les poètes avaient une toute autre conception de la poésie. Théophile Gautier, considéré comme le maître de l’école poétique parnassienne, se déclare énergiquement en faveur de la théorie de « l’art pour l’art » à l’encontre des excès du romantisme. En effet, celui-ci affirme dans la préface de Mademoiselle de Maupin : « Il n’y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien. ». Ceci nous amène donc à nous demander si, malgré cette affirmation, la poésie peut prétendre servir à quelque chose. Tout d’abord, dans une première partie, nous verrons l’utilité de la poésie. Puis, dans une seconde partie, nous constaterons que celle-ci peut aussi s’avérer inutile.
La poésie est un art qui pour le poète comme pour le lecteur a de nombreuses utilités.
On peut considérer la poésie comme utile car elle sert à défendre des idées politiques ou bien sociales. C’est la poésie engagée. Gabriel Celaya a intitulé un de ces poèmes « La poésie est une arme chargée de futur. ». Ce titre est une métaphore où l’arme désigne le moyen de lutter et véhiculer une idée et où le terme « chargée de futur » signifie se projeter vers un avenir meilleur. Gabriel Celaya pense donc que par la poésie, on peut agir pour un avenir meilleur. Le recueil de poèmes satiriques Les Châtiments est un exemple d’engagement politique en poésie. En effet, Victor Hugo s’oppose à Napoléon III, qui a « assassiné » la République et la liberté. Il y a aussi de nombreux engagements sociaux en poésie. Afin de dénoncer le travail dur et pénible des enfants, Victor Hugo a écrit le poème « Melancholia ». Ainsi, à