Genocide
Le concept de génocide
° Le terme de génocide a été forgé en 1943, au coeur de la catastrophe, par Raphaël Lemkin, un juriste juif polonais réfugié aux Etats-Unis (à partir du préfixe grec genos, espèce, peuple, et du suffixe latin caedere, tuer).
Si le génocide juif est au cœur du procès de Nuremberg, il ne figure pas dans le jugement du 1er octobre 19462. Parce qu’il vise un groupe tout entier, il y sera défini, par rapport au crime contre l’humanité, comme sa « forme aggravée».
Reconnu par la Charte de l’ONU et l’article 8 de la Convention de Genève3, c’est l’article 6 du Statut de Rome - acte fondateur de la Cour pénale internationale- qui en donne une définition juridique.
Depuis le 26 novembre 19684, le crime de génocide et les crimes contres l’humanité sont imprescriptibles, c'est-à-dire que leurs auteurs peuvent être poursuivis sans limite de temps jusqu’à leur mort.
Les crimes contre l’humanité, dont la définition n’a cessé d’évoluer, sont aujourd’hui inscrits dans les principes du Droit international.
Les peines prononcées * Sont condamnés à mort : Goering (second d'Hitler, chef de la Luftwaffe), * von Ribbentrop (ministre des Affaires étrangères), * Kaltenbrunner (chef des services secrets) * Rosenberg (ministre des Territoires de l'Est), * Frank (gouverneur général de Pologne), * Frick (ministre de l’intérieur), * Sauckel (chef du travail forcé), * Seyss-Inquart (commissaire du Reich pour les Pays-Bas), * Streicher (directeur de l’hebdomadaire antisémite Der Stùrmer), * Keitel (chef d'état-major), * Jodl (chef des opérations) ; * Bormann (chef de la Chancellerie), en fuite, est condamné par contumace. * À la prison : prison à vie pour Hess (chef de la Chancellerie jusqu'en 1941, meurt en prison en 1987), et six autres dirigeants nazis (20 à 10 ans de prison). * Sont acquittés : Schacht (ministre