Textes analysés :

- Di Méo Guy, “Femmes, sexe, genre : Quelle approche géographique ?”, Espaces et sociétés, 2012/2 n°150, p.149-163.
- « L’usage de la ville par les femmes : Evolution des modes de vie en ville », Agence d’urbanisme a’urba, septembre 2011
- Davies Cristyn, « Queering the space of the Public Toilet », Queer Space : Centers and Peripheries, UTS 2007

Genre et Espace : Vers une Géographie Sociale ?

Véritable outil d’analyse systémique qui vient repenser les considérations établies et les préconceptions au sein de la société, le gender questionne également les pratiques spatiales. Mise en exergue par des académiciens tels que Guy di Méo, spécialiste de la géographie sociale et culturelle, la dimension genrée de l’espace dans lequel évolue l’individu vient penser autrement les pratiques quotidiennes et les représentations de l’espace. Au travers du prisme triangulaire sexe-genre-espace, une analyse spatiale détaillée vient nous aider à appréhender les sentiments d’attraction et de répulsion impliqués par certains lieux. Dans la même perspective, la partition traditionnelle et à priori sexuée de l’espace géographique vient assigner à la femme la sphère privée, c’est-à-dire l’espace intérieur, face à la sphère publique, l’espace extérieur prégnant de masculinité. Dans l’optique adoptée par di Méo, la géographie sociale s’établit alors à travers un décryptage de l’identification des lieux (circonstanciels), des territorialités (individuelles) et des territoires (collectifs).
Le genre participe ainsi à la construction, déconstruction et reconstruction des territoires. Il permet d’en révéler des aspects masqués notamment lors des études de pratiques genrées appliquées au territoire. Ainsi, vit-on l’espace de la même manière quel que soit le genre ? Une femme est-elle véritablement plus vulnérable qu’un homme dans la promiscuité des transports en commun ? En d’autres termes,