Conférence Paul Arnould, professeur ENS LSH Lyon « LE DEVELOPPEMENT DURABLE » Grenoble 22/09/04 Paul ARNOULD se présente comme un géographe, version biogéographe. « Bio » renvoie à la vie et aux êtres vivants, « géo » à la terre, aux territoires, et « graphie » aux représentations de la géographie du vivant, aux discours ainsi qu’ aux images. Cette triple dimension mérite aussi d’ être tenue dans le cadre de la géographie du développement ; dans cette optique la contribution d'autres disciplines est nécessaire et stimulante. Paul ARNOULD a été à titre personnel, longtemps méfiant à l’ égard du développement durable, qui apparaît comme un nouvel oxymoron1. Mais cette méfiance peut aussi s’ appliquer au terme d’ environnement, mot très général qui a pris le pas sur l’ écologie, à connotation trop politique pour certains. La consécration du terme développement durable date de 1987 avec le rapport Brundtland2 au succès foudroyant. Cependant, il recouvre une réalité bien plus ancienne : toute société souhaite en effet avoir un développement économique qui s’ inscrive dans une longue durée. D’ autres termes l'ont précédés comme celui « d’ éco – développement » (Ignacy Sachs) qui n'a pas bénéficié d'une reconnaissance et d'une appropriation quasi universelle. Sans doute faudrait-il évoquer un développement qui puisse répondre aux besoins du présent. On se reportera pour approfondir la question à deux sources de production géographiques récentes (2004) : Les travaux de l’ Union géographique internationale, qui s’ emparée du thème lors de est son congrès à Glasgow en 2004. Une publication a été coordonnée par le Comité national de géographie intitulée « Vers une géographie du développement durable». Cette publication insérée dans la revue "Historiens et Géographes", s’ inscrite dans est une dimension pluridisciplinaire, ouverte aux économistes, sociologues, philosophes, historiens, juristes. La thématique du développement durable est de ce point de vue extrêmement féconde.