Geographie
1. Le « Pétrole bleu »
a. Un potentiel dépassé par l'utilisation des sociétés moyen-orientales
Les ressources globales estimées à 17 000 m3/hab./an en 1950 passent à 7 000 en 2000 et les projections pour 2025 sont estimées à 5 000 m3/hab./an .
En 1985 la région comptait encore 2 pays excédentaires en eau mais en 2000, tous les Etats de la région sont menacés de pénurie ou sont fortement déficitaires.
b. Une ressource recherchée et rare
L'eau est une préoccupation essentielle pour les Etats de cette région. L'Arabie Saoudite puise dans des nappes fossiles 82,5 % de son eau (forages en plein désert). Le dessalement engendre des coûts élevés puisque la production d'un litre d'eau douce vaut entre 1,8 et 2,7 $. A cela, il faut ajouter une fragilité stratégique de ces sites de production. La politique de recherche et de production de l'eau de l'Arabie Saoudite lui a permis de devenir autosuffisante en 1985 (légumes, fruits, produits laitiers, poulets et blé, qui est même exporté vers d'autres pays de la région).
2. Une ressource au cœur des programmes d'aménagement
a. La multiplication des aménagements de stockage
Dans les régions arides et semi-arides du Moyen-Orient, les Etats cherchent à retenir l'eau sur leur territoire national. Tous les Etats ont élaboré des politiques de grands aménagements (barrage d'Assouan et lac Nasser en Egypte, plusieurs dizaines de barrages contrôlent l'écoulement des eaux du Tigre et de l'Euphrate en Turquie, Syrie et Irak d'amont en aval). Les barrages sont nécessaires au développement agricole mais peuvent être à l'origine de tensions politiques régionales. La multiplication des barrages en Turquie (barrage Atatürk et projet GAP) a pour effet de réduire le débit de l'Euphrate de 37 % à son entrée en Syrie, tandis que celui du Tigre a diminué de 24 % à son entrée en Irak.
b. Les aménagements de