George bataille
Il est né à Billom, de Joseph-Aristide Bataille (1851), percepteur, et d'une mère originaire de Riom-ès-Montagnes, Antoinette-Aglae Tournarde (1865). Son père était syphilitique et aveugle[réf. nécessaire]. Sa famille s’installe en Champagne, en 1901, ce qui permet au jeune garçon de commencer ses études à Reims puis à Épernay.
-------------------------------------------------
Le choc de la première guerre mondiale
Reims étant menacée par l’artillerie allemande, dès 1914, laissant son époux sur place, sa mère fuit en compagnie de ses deux garçons pour se réfugier dans sa famille à Riom-ès-Montagnes. Là, Georges peut continuer ses études et décide que « son affaire en ce monde est d’écrire, en particulier d’élaborer une philosophie paradoxale ». -
Un an plus tard, il passe avec succès son baccalauréat. Cette même année, son père meurt. Le jeune homme en est d’autant plus culpabilisé, que sa mère lui a interdit d’aller le rejoindre. Mobilisé en 1916, il est rapidement rendu à la vie civile pour insuffisance pulmonaire.
Alors qu’il avait été élevé hors de toute religion, ses parents étant athées, il se convertit au catholicisme en 1917 et entre au grand séminaire de Saint-Flour afin de devenir prêtre. Mais sa passion pour le Moyen Âge reste la plus forte. L’année suivante, il abandonne toute idée de vocation religieuse après avoir été admis à l’École des chartes. Il s’installe à Paris où il se lie d’amitié avec André Masson. C’est en cette année 1918, qu’il publie un opuscule de six pages :