Nous sommes dans une société ou les images de tout type foisonnent. Parallèlement à cette tendance, un des axes fondamentaux de l’école par le biais des arts visuels est de faire acquérir des compétences dans le domaine de l’éducation du regard. On peut se demander en quoi les arts visuels et plus particulièrement un travail sur la photographie, développe cette mise en question du monde et des images.
D’abord je vais vous présenter le travail de Georges Rousse par l’analyse de l’image que j’ai choisie, ensuite je vais vous proposer quelques réinvestissements possibles en situation éducative.

Georges Rousse est un plasticien français né en 1947, Il joue avec la perspective, il utilise le principe de l’anamorphose afin de donner une autre dimension au lieu photographié. Pour rappel, une anamorphose est une déformation d’une image réversible par un point de vue unique, comme les signalisations sur la route ou les publicités sur la pelouse d’un math de football, qui nous apparaissent redressées.
Son travail se situe dan la continuité du Land art par le caractère éphémère des installations et par le choix de lieux en mutation. Le travail photographique représente la finalité de ses interventions comme mémoire de l’œuvre, mémoire du lieu.

J’ai choisi cette photographie de 2000. C’est un paysage urbain de Séoul.
L’appréhension de cette image se fait en plusieurs temps.
D’abord l’œil est happé par ce cercle rouge, le choix de centrer le sujet au centre de l’image, ainsi que l’horizon dans la ligne médiane de la photographie, contribuent à cet effet. Ensuite nous découvrons l’environnement : un lieu abandonné, dévasté et cette construction isolée.
Une impression de calme se dégage de cette image, renforcé par cette forme pure comme en lévitation dans le paysage.
Enfin immanquablement, une réflexion surgit : « Mais, c’est impossible ! ». L’esprit réalise que cette forme est bien peinte sur le bâtiment, mais déformée. Déformation rétablie par la