Gerance libre
Si vous preniez une règle, un crayon, une carte de l'Algérie et que vous traciez un triangle entre les trois points de Batna, Tebessa et Biskra vous auriez la zone d'influence de la KAHINA et le champ des évènements relatifs à son histoire.
Dès son plus jeune âge, la KAHINA a révélé un tempérament fougueux et un esprit téméraire. Elle était très bonne cavalière, pratiquait le tir à l'arc et rivalisait d'adresse avec les meilleurs tireurs et cavaliers de sa tribu. Un peu plus tard elle sera également reconnue pour sa sagesse et sera souvent consultée pour arbitrer et trancher dans des affaires difficiles.
Une Reine élue il y a plusieurs siècles!!!
A la mort de son père, elle propose sa candidature pour sa succession. Mais le conseil des sages, la djemââ, qui se réunit pour en décider, lui reprochera son célibat. Une femme ne pouvait pas espérer accéder au statut de chef, une jeune fille encore moins. Si au moins elle était mariée... elle va alors, épouser un prétendant, apparemment de haut rang, avec qui elle aura deux garçons, Ifran (Mesraïm) et Yezdia (Slimane), et elle devient alors Chef de sa tribu.
En vérité, les conditions de sa désignation comme chef ou "reine" de sa tribu nous sont inconnues. Il faut juste avoir à l'esprit que le pays était en guerre. Le père de la KAHINA avait lui-même trouvé la mort au combat vers 686, aux côtés du prince KOCEILA et contre les troupes Arabes.
Malgré la traversée du Maghreb d'est en ouest par Oqba Ibn Nafi'e, quinze ans plus tôt, le pays n'était pas encore acquis. Il restait de nombreux foyers de résistance berbère. Et les batailles avaient décimé les troupes arabes, autant que berbères.
La légende raconte qu'elle avait un atout majeur quand à sa nomination au titre de chef. En effet, la légende nous