Germinal, emila zola
Emile Zola s’est fixé comme but d’écrire une fresque historique en vingt volumes : les Rougons-Macquart, analysant l’évolution d’une famille sous le second Empire (1852-1870). Le romancier s’attache à analyser les différents milieux sociaux et économiques : le développement des grands magasins dans le Bonheur des dames ou la vie d’un mécanicien de locomotive avec la Bête humaine. Dans cet extrait de Germinal (1885) Zola s’intéresse au soulévement des mineurs de Montsou.
Dans un premier temps nous verrons quel est le portrait de ses grévistes puis nous nous attacherons à discerner les différentes transfigurations dans le passage.
Dès le début du texte Zola nous donne une impression de multitude apparue brusquement. Viennent en premier les femmes (« les femmes avaient paru » l.1), elles semblent indénombrables à cause de la répétition du mot « femmes » et de l’adjectif numéral « près d’un millier ». Puis les hommes font leur entrée (« les hommes déboulèrent » l.5), eux sont deux fois plus nombreux et cette « masse compacte » parait encore plus impressionnante que la première. En rentrant plus dans les détails on distingue trois sous-groupes dans celui des femmes. Ces trois différentes parties représentent les trois générations : les jeunes, les mères et les vieilles. On peut les distinguer très aisément : en premier ce sont les mères qui nous sont désignées : « Quelques unes tenaient leur petit » (l.2). Leur révolte passe par la présentation de leur enfant avec une gradation : « tenaient, soulevaient, agitaient » (l.3). En second se font présenter « d’autres plus jeunes » qui sont assimilées à des amazones avec en plus une allitération en [g] : « des gorges gonflées de guerrières » (l.4) ce qui nous montre leur hargne et leur violence. En troisième et dernière position nous avons « les vieilles » qui sont autant hargneuses que les précédentes, elles