Germinal intro
Zola ne pourrait raconter ce qu'il voit avec de tels accents de vérité sil n'était déjà gagné à la cause de ceux dont il parle, s'il ne blâmait pas au fond de lui les conditions d'existence qui sont les leurs.
Zola a tout parcouru, tout vu, tout noté. Les corons : « En longue file, deux rangs de maisons collées dos à dos. Un petit trottoir de brique. De l'autre côté de la rue, des jardins sales, plantés d'arbustes maigres, sans allées, très peu cultivées. Des puits communs, des lieux communs. Vieux baquets, vieux ustensiles traînant. » Il a visité une de ces maisons. La pièce du bas où tout le monde vit avec son sol dallé, ses meubles d'ouvriers, un buffet en sapin verni, une table, des chaises, un coucou... En haut, le couloir où les enfants couchent, une chambre pour le père et la mère. Pas loin, il y a toujours