Germinal partie 5 chapitre 5
INTRODUCTION (à développer) La scène est vue par les bourgeois cachés dans une grange.
DEVELOPPEMENT
I° partie - La force de cette description vient d'abord de sa composition.
1°§ - Zola compose le cortège de manière inattendue et cependant solidement structurée.
Il place, en effet, en tête du groupe les "femmes" qui sont en principe les êtres les plus faibles, les plus doux : ce qui dans une société bien organisée passe pour noble, la maternité et la vieillesse, fait ici partie d'une "bande" en furie. Trois générations sont présentes : après les "mères" , apparaissent les "jeunes" puis les "vieilles". La progression de la description est soulignée par les pronoms ou conjonctions ; de l'article défini, à valeur généralisante (les femmes), il passe à "quelques unes"... " d'autres " ... avant d'introduire le dernier sous-groupe par "tandis que…". Surviennent ensuite les "hommes" et, là encore, l'auteur souligne l'enchaînement par une conjonction et un adverbe (et… ensuite). La construction est symétrique : on retrouve la même différenciation ternaire que pour les femmes ("galibots", "haveurs", raccommodeurs".)
2°§ - L'auteur réussit d'autre part à traduire le mouvement de la scène.
Le premier verbe, au plus-que-parfait ("avaient paru"), fait apparaître les femmes comme dans un film qui aurait déjà commencé avant l'arrivée du spectateur. Cet effet de mouvement est confirmé par l'allusion aux "cheveux dépeignés par la course" . D'autre part le rythme de cette première phrase est tel que les éléments paraissent rebondir les uns sur les autres (6+6+5 +6+8+7+8); la reprise du mot "femmes" ainsi que les allitérations en [p] (paru, près, épars, dépeignés, par, peau.) produisent le même effet. Les verbes d'action contribuent également, dans cette page, à décrire les mouvements de la foule ("tenaient… soulevaient, agitaient… roulait") ; de plus,