germinal
Une délimitation franche n’est plus guère possible aujourd’hui et c’est le continuum des zones à vocation agricole, des banlieues, des zones d’habitat spontané et des centres urbains qui modèle le paysage. Mais les pays et la coopération au développement disposent-ils des instruments nécessaires pour promouvoir un développement dynamique et équilibré entre la ville et le milieu rural et pour entrouvrir des perspectives aux populations qui y vivent ?
Angelika Hutter
Angelika.Hutter@gtz.de
Dr. Rainer Neidhardt
Rainer.Neidhardt@gtz.de
Deutsche Gesellschaft für Technische
Zusammenarbeit (GTZ) GmbH
Eschborn, Allemagne
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es relations entre les villes et les espaces ruraux se sont, ces dernières années surtout, radicalement transformées. Si, dans les grandes civilisations de jadis, ces relations étaient déterminées par la puissance des villes et par la nécessité de protéger les paysans contre les envahisseurs afin de garantir l’approvisionnement en denrées alimentaires, ce sont aujourd’hui les disponibilités et les échanges réciproques de ressources variées qui caractérisent la coexistence de la ville et du monde rural.
Dès aujourd’hui, plus de 50 pour cent de la population mondiale vivent dans les villes et c’est précisément dans les pays en développement d’Afrique et d’Asie à forte prédominance rurale que le pourcentage de la population urbaine par rapport à la population totale croît le plus rapidement.
Les villes agissent comme des aimants sur la population rurale et leur pouvoir d’attraction se trouve encore amplifié par le fait qu’un très grand nombre de personnes pauvres vivant dans ces zones agricoles ont peu de chance de s’intégrer dans un système de production agricole moderne et compétitif.
Les murs d’enceinte des villes de jadis ont aujourd’hui disparu et avec eux la délimitation claire