Germinal
Marin Gaudry
Vous rédigerez le dialogue entre deux spectateurs, à l’issue de la première représentation du Misanthrope : l’un adresse des reproches à la pièce, l’autre la défend.
Pierre : Molière n’a rien perdue de son génie. Cette pièce, que dis-je, ce chef d’œuvre est pour moi sans égal. Un comique venu d’ailleurs n’est-ce pas ?
Jean : Mon cher Pierre, je crois avoir besoin que vous m’expliquiez votre enthousiasme vis-à-vis de cette pièce. Du comique, je n’en ai point vu ni même entendu !
Pierre : Alors vous devez être aveugle et sourd mon ami. Quelle idée superbe que d’exposer sur scène un personnage si ridule, qui représente la définition même de le misanthropie, et qui parvient malgré tout à être touché par l’amour. Le comique n’est pas ce qui manquait à cette pièce monsieur !
Jean : Il me faut plus que quelques mots savants et qu’un scénario banal comme celui-ci pour me faire rire Pierre.
Pierre : Banal dites vous !
Jean : Parfaitement !
Pierre : Votre esprit est décidemment trop sérieux. Si le comique ne vous atteint point, serait vous d’accord avec moi pour dire que cette pièce nous rend meilleur ? Ce personnage est si repoussant que personne, ni même les misanthropes eux même, n’aurait envie de lui ressembler.
Jean : Ni même les misanthropes dites vous ?
Pierre : Oui
Jean : Je doute fort que les misanthropes aillent au théâtre Pierre, cet argument ne vaut pas plus que le précédent.
Pierre : Vous êtes difficile à convaincre Jean, néanmoins, cette pièce à le mérite de nous rappeler à tous que les maladies, tel la misanthropie, ne sont point plus forte que l’amour !
Jean : Un saint d’esprit n’a pas besoin de cette pièce pour le savoir !
Pierre : Vous n’êtes point un spectateur comme les autres Jean. Me feriez quand même le plaisir de réfléchir à la perspicacité de mes arguments envers cette pièce ?
Jean : Je prendrai le temps de réfléchir pour des pièces qui en