Montrer dans ce texte une certaine vision de l'alcoolisme Quels sont les 2 obsessions de Germinie Lacerteux ? Pourquoi peut on parler à propos du personnage d'une déchéance qui fait pitié ?

Germinie Lacerteux est un texte écrit par Jules et Edmond de Goncourt. Il relate l'histoire de Germinie, inspirée de la vie de la bonne des deux frères, découvrant la dépendance de celle-ci face à l'alcool.

A travers le texte, on peut découvrir une femme rongée par son obsession pour l'alcool, cherchant à oublier son passé, ce que l'on devine par l'emploi de « la torture de cette vie », « les horreurs de sa pensée », et « une journée d'oubli », horreurs et torture nous permettant de nous rendre compte de la souffrance qu'elle endure. Le narrateur utilise le champ lexical de l'alcool, insistant sur la dépendance de Germinie Lacerteux : « bu, verre, vin blanc, eau de vie, etc »
On comprend au fil du texte que le personnage boit également afin de trouver le sommeil, un sommeil « sans mémoire et sans rêve […], de plomb ».
On voit que le sommeil de Germinie se doit d'être assommant grâce au champ lexical du vide, du néant : « noir, de plomb, assommoir, foudroyait, écrasant, de néant... ». Il y a également l'emploi de « sans » plusieurs fois, ainsi que l'oxymore « noir bonheur du sommeil » renforçant cette sensation de vide.
On peut voir que le sommeil est pour la femme un moment idyllique, qualifié de « délivrance », de « trêve », de « ce dont elle avait soif ».
La dernière citation nous permet de voir que l'alcoolisme de Germinie n'a qu'un seul but : sa soif de boisson est guidée par sa soif de sommeil, donc d'oubli.

Dans le texte, il y a une progressive déchéance dans l'alcool, dans l'oubli.
Au début, Germinie Lacerteux buvait en communauté, on le voit grâce à une accumulation des termes : « de société, du choc des verres, de l’excitation de la parole... » . Elle se grisait également des défis, que l'on devine comme étant des concours de beuverie : « la chaleur