Gestion strategique
Les principales caractéristiques méthodologiques
L'analyse est microéconomique.
Plus précisément, le souci théorique est de développer une explication du fonctionnement de l'économie nationale qui dérive du postulat de rationalité des comportements individuels, ou qui, du moins, soit compatible avec ce postulat.
Si les problèmes, à l'échelle nationale, sont toujours macroéconomiques, la théorie, elle, doit avoir des fondements microéconomiques.
L'analyse est statique et non dynamique.
Ainsi, quand on examine l'évolution d'un marché après un changement quelconque (par exemple, une variation de la demande), on n'étudie pas précisément les processus concrets par lesquels le marché va passer d'une position d'équilibre à une autre -, on se contente de décrire la nouvelle position d'équilibre.
Ce qui se passe entre deux points d'équilibre et le temps que cela prend ne constituent pas un sujet d'analyse très important quand on part du postulat que tout marché est automatiquement et instantanément équilibré grâce à la parfaite flexibilité des prix.
L'analyse se situe dans le long terme.
Il s'agit là d'un corollaire de la caractéristique précédente. Le long terme peut être considéré comme une période suffisamment longue pour que tous les ajustements nécessaires à l'équilibre des marchés aient eu le temps de s'opérer.
Puisqu'on raisonne ici en postulant un équilibre instantané de tous les marchés, l'analyse s'intéresse, par définition, au long terme. En fait, cela revient à ne pas réellement prendre en compte le rôle du temps dans les processus économiques.
Cette démarche est raisonnable si le temps nécessaire au passage d'un point d'équilibre à un autre est relativement court, ou encore si le court terme est vraiment court ; dans ce cas, en effet, ce qui importe, c'est le résultat final du processus d'ajustement, ce vers quoi, très rapidement, l'économie va