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L’utopie : L’île des esclaves est une utopie sociale qui rappelle l’île paradisiaque de Thomas More. Dans son Utopia, Thomas More montre une société idyllique au sein d’une île paradisiaque, là où l’harmonie triomphe et les mots justice et conflit sont interdits. Mais la signification du mot « utopie » nous ramène à la raison, car dans un sens il signifie « lieu du bonheur » mais dans un autre il veut dire « endroit qui n’existe nulle part », et on sait que ce lieu n’est qu’un mythe. Dans L’île des esclaves, l’inversion des rôles maîtres/esclaves n’est idyllique que d’un sens puisque dans l’histoire, il reste toujours un serviteur qui n’est pas libre.
La relation maîtres/valets : D’habitude Arlequin qui est la figure emblématique du valet, dans cette comédie fait l’expérience du statut de maître. C’est une véritable remise en cause de l’ordre établi à cette époque, mais à la fin de la pièce tout reviendra à la normale. Les maîtres retrouvent leurs titres et les valets redeviennent les serviteurs au service d'Iphicrate et d'Euphrosine. A travers cet échange, les personnages ont compris les liens qui les unissent.
Dénonciation de la volonté de puissance : Marivaux pense que les mœurs peuvent changés, il voudrait que les maître n’est plus ce complexe de supériorité. On le voit dans l’île des esclaves avec l’échange des rôles, le maître est désormais inférieur à son valet.
A travers cette comédie, Marivaux conteste les valeurs fondamentales et fondatrices de l’ancien régime. Il dénonce la distance entre les riches et les pauvres et ne tolère pas la noblesse de sang. Il privilège toute les valeurs qui ont du mérite, tel que la compassion, la générosité…