Gil blas
I/ Un récit picaresque
Structure du récit propre au genre : chemin => rencontre => épreuve initiatique => leçon => chemin
L’épreuve :
- Gil Blas y est contraint pour sortir du souterrain
- L’épreuve initiatique est un simple vol, non un exploit
La structure est bien précise :
=> préparation : heureuse rencontre, destinataire, sujet, objet
=> pause et sentiments du candidat (réticences plus dues à la crainte qu’aux remords !)
=> la scène du vol en lui-même avec :
- approche et entame
- dialogue en deux parties : (sermon, explications, puis échappatoire, manoeuvres)
- réussite illusoire de l’entreprise (fuite, retour devant jury)
=> la scène de la récompense et la nomination au titre de bandit
=> le coup de théâtre, le voleur volé
Une intégration très particulière :
Il s’agit d’être accepté dans une société marginale et illégale, celle des brigands
Elle possède ses codes et ses règles, sa hiérarchie : capitaine, lieutenant, soldats
Le métier apparaît comme un art, les brigands comme des maîtres... qui en valent bien d’autres.
Un candidat à l’épreuve devant un jury à l’écart : verbes précis (destinataire => sujet => objet): il faut qu’il aille - Voyons comment - commission me convenait - ils m’exhortèrent à bien m’en acquitter - ce que nous exigeons de toi
mélange subtil d’expressions :
- convenant à la réalité du vol : bon coup à faire, détrousser, mettre nu comme la main
- d’autres employées avec humour car en principe utilisées pour un but moral : commission, exhorter, acquitter, excellent voleur de grand chemin, le chef-d’oeuvre, faire des merveilles ... pendant ton expédition.
TRANSITION : Cette épreuve particulière est l’occasion d’aborder les réalités de la société, surprenantes pour un novice.
II/ Apprentissage de la société : satire par renversement
Renversement : le voleur n’est pas celui qu’on croit.
- le brigand Gil Blas, représentant l’illégalité, est un novice aveugle et confiant