Giono
Le mal est omniprésent dans le monde (jalousie, mensonges, meurtres, guerres, génocides, …). On ne peut séparer le mal de l’homme. Il est donc naturel de se demander « en quoi la représentation du mal peut elle constituer un moyen efficace de lutte contre le mal ». Il adviendra de montrer que lutter contre le mal, c’est le définir et c’est le faire voir ; mais que montrer le mal c’est aussi montrer ce que l’on veut ; tandis que pour montrer efficacement, il faudra atteindre la conscience.
I° Lutter contre le mal, c’est le définir et c’est le faire voir !
La lutte contre le mal ne peut pas se faire de façon personnelle, il est essentiel d’étendre la connaissance du mal au monde. Pour cela il faut pouvoir le définir. Leibniz distingue mal physique (souffrance qui affecte un être intelligent et possédant des sens), mal métaphysique (qui désigne l’imperfection de chaque créature) et le mal moral (qui fait référence au péché). Cependant définir le mal n’est pas aussi simple que cela : en effet, il est facile de s’entendre sur le fait que tuer, voler, faire souffrir, mentir sont de mauvaises actions mais certaines situation amènent pourtant à s’interroger. Par exemple, n’est-il pas « bien » de commettre un meurtre pour empêcher une guerre ? De faire souffrir pour déjouer un attentat ? Il est ainsi très dur de définir ce qu’est le mal, c’est en cela que la représentation du mal passant par l’image, la modélisation, les 5 sens, est un moyen de lutte contre le mal qui s’affranchi de définition au sens propre. On distingue deux formes de connaissances chez l’homme :
-le « logos » qui désigne le discours par la parole
-le « mythos » qui désigne le discours par l’image
Grace au mythos, la représentation prend la place de l’objet et devient un moyen d’instruction et d’information