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Optimisme. - Conception de la vie et de l'univers d'après laquelle tout est bien, ou au moins tout est le mieux possible; s'oppose à pessimisme.
On peut distinguer deux variétés d'optimisme, l'un tout instinctif et sentimental, l'autre systématique et philosophique. L'état d'esprit des humains satisfaits de leur sort, contents de tout, prenant tout par le bon côté, de même que l'état d'esprit inverse, tiennent évidemment, ou bien à des causes particulières et accidentelles, ou bien au tempérament même; en ce sens, on naît peut-être optimiste ou pessimiste, et bien plus certainement il existe des moments et des circonstances dans la vie où l'on se montrera optimiste ou pessimiste, et il n'est pas douteux que ce genre d'optimisme « béat » ne va pas sans beaucoup d'égoïsme et une grande indifférence aux douleurs d'autrui. Il ne peut d'ailleurs se justifier ni se fonder théoriquement : le fait seul que quelques individus souffrent, ou seulement croient souffrir, suffit à poser le problème de la nature et de l'origine du mal sous sa forme philosophique. On tend quelquefois, il est vrai, à réduire l'optimisme ou le pessimisme systématique à l'optimisme ou au pessimisme sentimental, en cherchant l'origine des doctrines dans la vie de leurs auteurs, leur bonheur ou leur infortune, leur bonne santé ou leurs maladies; mais, quel que soit l'intérêt psychologique de ces explications, et en admettant même qu'elles suffisent à rendre compte de l'adoption par tel ou tel penseur de telle ou telle théorie, elles ne suppriment pas la théorie même, ni la valeur rationnelle qu'elle peut avoir.
Sous sa forme philosophique, le problème de l'optimisme ne paraît que tardivement dans l'histoire des idées; il suppose, en effet, que l'homme se détache assez, par l'observation, de tout l'univers, et, par la réflexion, de sa propre souffrance, pour essayer de les juger; au départ, les humains jouissent ou souffrent, non pas sans se demander pourquoi, ni sans chercher à