Globalisation de l'impérialisme
Le terme « mondialisation », utilisé en français à partir du début des années 1990 comme traduction du terme anglais « globalization », désigne un processus qui transforme l’organisation spatiale des relations sociales et des transactions et qui génère des flux et des réseaux transcontinentaux et inter-régionaux d’activités, d’interaction et d’exercice du pouvoir. Dans l’économie politique internationale, la mondialisation concerne principalement l’intégration des marchés. Renforcement des interdépendances, désenclavement des Etats et des régions, uniformisation des pratiques et des modèles sociaux à l’échelle de la planète sont autant de manifestations de ce processus de mondialisation. L’espace international s’en trouve rétréci et les interactions apparaissent toujours plus denses entre les sociétés du « village planétaire ».
Certains théoriciens voient la globalisation comme une forme d’impérialisme.
L’impérialisme garantit le commerce et l’accès aux marchés, il assure l’exportation des capitaux et canalise les conflits sociaux en favorisant les migrations. Il désigne originellement la politique d’expansion coloniale menée par l’empire Britannique, et c’est dans ce sens qu’il apparaît en français dans les années 1880. Le terme prendra sa valeur péjorative à partir du début du XXe siècle. Le mot impérialisme et ses usages viennent donc bien après la réalité historique des empires qui remonte à l’Antiquité. Au début du XXe siècle, John Hobson et Norman Angell ont développé une analyse critique de l’impérialisme à partir d’une conception libérale de l’action de l’Etat. L’impérialisme est à leurs yeux un choix politique et non l’aboutissement nécessaire de l’évolution de l’économie capitaliste. Lénine s’inspire de leurs thèses et publie en 1917