Les chants et danses occupent une place primordiale au sein du patrimoine culturel immatériel national. Cependant l’on jetteras de la lumière plus précisément sur le chant confrérique, ces chants se sont dévellopés dans le sillage des groupes religieux se réclamant d’un saint ancêtre. Se situant sur la frontière entre le sacré et le profane, elles associent musique et danse. Mais les deux sont au service d’un troisième : la transe extatique libératrice du corps et de l’âme tout ensemble. Trois genres y figurent : les gnaoua, les Aissaoua et les Hmadcha. Et si ces deux derniers connaissent une grande vivacité, le premier est,de loin,le plus connu,le plus médiatisé aujourd’hui en raison d’accointances musicales avec des genres modernes venus d’ailleurs comme le Jazz, le Blues ou plus récemment la fusion. Ces Gnaouis considérés aujourd’hui comme des «guérisseurs de l’âme», sont vêtus de gandouras en couleurs de bonnets rappelant l’Afrique. A «Jamaa El Fna» particulièrement ils sont aisément reconnaissables et leurs instruments de musique: guenbris, Tbels et Qraqeb. Ils confèrent à la place un rythme, une vibration particulière, venue des confins de l’Afrique, avec leur fameux saut en tourbillon et leurs bonds spectaculaires, des coquillages qui ornent leur couvre-chef, lointaine résurgence de leurs origines et surtout leurs chants encore émaillés de mots africains. Leur danse s’achève régulièrement par le «Hâl», état mystique qui désigne la transe.
Chapitre I: Des origines incertaines:
A l’heure actuelle l’origine exacte des Gnawa demeure un mystère, la confrérie serait-elle née sous le règne du fabuleux «Moulay Ismail» dont les écrits et la tradition signalent le teint mat? Soucieux de consolider son autorité en des temps troublés, fit sélectionner des gardes rapprochés de la cour, de puissants esclaves noirs ayant juré fidélité sur le