Gorgias
La rhétorique en justice, lorsqu'il s'agit de se défendre, de défendre ses proches, ses collègues n'est pas d'une totale utilité, car si on l'utilise il faudrait mettre en lumière tous les actes commis. Selon Polos, la rhétorique est juste et que la pire des choses est l'injustice. Pour aller jusqu'au bout de cette rhétorique, il faudrait qu'elle soit appliquée sur tout le monde, même si celle ci est dirigée contre nous même ou nos proches. Il faut « témoigner pour que justice soit rendue » La rhétorique peut éloigner du bonheur dans le cas ou elle ne s'occupe pas du vrai bien des hommes auxquels elle s'adresse, mais uniquement de leur plaisir. Platon reproche à cette part de la rhétorique d'ignorer la véritable nature du bien, ici de la cité, et de celui de ses citoyens et y substitu tous les faux biens . Socrate explique que la rhétorique fait partie avec la cuisine, le maquillage et la sophistique, des arts de la flatterie. Socrate n'hésitera pas à dire à Polos que la rhétorique consiste dans une certaine habileté à flatter ceux qui l'écoutent, c'est-à-dire à leur faire plaisir, sans se soucier de leurs biens. Le bonheur est souvent conçu comme étant une fin ultime de la vie humaine (c’est ce qu’on appelle eudémonisme). Il se distingue des fins partielles, c’est-à-dire des fins qui à leur tour deviennent des moyens en vue de fins plus élevées (par exemple la richesse). Le bonheur est la fin la plus haute, une fin que l’on recherche pour elle-même, une fin en soi. Si l’on se fie au sens commun, on pourra alors penser que le bonheur consiste dans l’assouvissement intégral des besoins et désirs. Le bonheur est ce qui nous comble. De plus, le fait que le bonheur soit communément conçu comme un état stable et permanent, comme une « paix intérieure », montre bien qu’il ne saurait être la simple conséquence de la satisfaction des désirs car ceux-ci sont justement