Gouvernance d'entreprise
Toutefois, il y a encore beaucoup de pratiques qui ne sont pas adaptées aux principes de base de la gouvernance d'entreprise. Ce qui exige un doublement des efforts, d'autant plus qu'en raison de l'importance des PME dans le paysage économique, certains mécanismes disciplinaires classiques ne fonctionnent pas.
La gouvernance d'entreprise, un sujet passionné et passionnant. A tel point qu'il est devenu récurrent dans la vie des affaires comme dans les travaux académiques.
C'est évident, l'enjeu est de taille puisqu'il s'agit de produire la confiance entre les différentes parties prenantes dans une entreprise. Toutefois, sur le terrain, « il y a encore du chemin à faire », a laissé entendre Rachid Belkahia, le président de la Commission nationale de gouvernance d'entreprise, qui a animé récemment une conférence sur la « Gouvernance d'entreprise et décisions d'investissement ». D'abord, un obstacle structurel s'impose: il est lié à la nature du capitalisme marocain, qui n'est ni financier ni managérial, mais familial. Ce qui fait que le conflit d'intérêt entre actionnaires et dirigeants, qui se pose dans la grande entreprise cotée des pays développés et pousse vers l'adoption de bonnes pratiques afin d'éviter tout comportement opportuniste des dirigeants, n'existe pratiquement pas. S'il y a un conflit dans « l'entreprise marocaine », c'est plutôt entre « les actionnaires majoritaires (généralement une famille) et les minoritaires.
Et encore, le problème ne se pose avec acuité qu'après la transmission de ces entreprises, car entre les fondateurs (les actionnaires majoritaires) et les minoritaires, il y a généralement un certain code d'honneur», a estimé R. Belkahia. Ensuite, «dans un paysage économique dominé par des PME, certains mécanismes