Grammaire générative
1. Fondements théoriques
C’est en réaction contre le caractère taxinomique des études linguistiques, dans le structuralisme en général et dans le distributionnalisme en particulier, que l’américain Noam Chomsky 1 met au point la Grammaire générative, théorie linguistique constamment en évolution, dont le postulat de départ est que le langage est inné et appartient au patrimoine génétique de l’espèce humaine. Tout comme l’ADN est construit à partir de quatre éléments qui se combinent, permutent pour « donner des informations différentes », source de caractères différents, le langage est aussi fait d’un petit nombre d’unités qui s’associent, permutent pour engendrer des structures acceptables. Les éléments ne se combinent pas n’importe comment ; il existe des contraintes qui les sous-tendent. Ces contraintes sont universelles et en nombre fini ; ce sont elles qui forment la Grammaire Universelle, partie intégrante du bagage biologique de l’homme. L’application de ces contraintes est paramétrique c’est-à-dire qu’elle varie d’une langue à l’autre. Construire la Grammaire d’une langue revient à décrire comment sont appliquées les Contraintes. Cette appréciation particulière des faits du langage est donc biologique. Cette approche du langage offre des critères permettant d’évaluer les hypothèses. Cette situation crée des conditions propices à l’évolution constante de la théorie. C’est pourquoi, les recherches en Générative sont axées sur l’acquisition du langage, sur la typologie des langues (la variation d’une langue ou d’un groupe de langues à l’autre) et sur l’intelligence artificielle (i.e. la possibilité de représenter en langage machine la capacité linguistique des humains). Le but de la Générative est de rendre compte de la Créativité du langage qui permet au sujetparlant de comprendre et de produire des phrases qu’il n’a jamais entendues. Chomsky distingue