Grande Bretagne: de l'atelier à l’entrepôt et au banquier du monde
Fiche 1
La Grande-Bretagne : de « l’atelier » à « l’entrepôt » et au
« banquier » du monde.
La Grande-Bretagne est la première puissance industrielle du monde ; depuis la révolution industrielle, c’est « l’atelier du monde ». En 1846, elle a fait le choix du libre-échange et abandonne délibérément son agriculture qui est peu compétitive ! en 1914, 80% du blé consommé sont importés ! Au tournant du siècle, la Grande-Bretagne doit cependant affronter une certain nombre de modifications : essor du protectionnisme, émergence de nouvelles puissances industrielles…
I. L’érosion de la puissance industrielle britannique…
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Entre 1845 et 1873, la croissance moyenne annuelle du PIB britannique était de 2,6% ; ce taux chute à 1,8% au cours de la période 1873-1913. Pour les contemporains, ce fléchissement de la croissance est imputable à la concurrence extérieure (Allemagne et ÉtatsUnis). Accrue dans le domaine agricole, elle érode enfin la puissance industrielle britannique, d’abord sur les marchés extérieurs. Le recul industriel est cependant relatif : son origine directe réside dans le resserrement des marchés extérieurs, ce dernier étant dû aux politiques commerciales (protectionnisme) et aux progrès de l’industrialisation des pays avancés ainsi qu’au moindre dynamisme de l’industrie britannique.
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Les parts de marchés de la Grande-Bretagne diminuent donc : en 1913, la Grande-Bretagne ne réalise plus que 25,3% des exportations mondiales d’articles manufacturés, contre 37,8% en 1876-1880. Le renforcement de la concurrence étrangère y est pour beaucoup. Cf. au seuil du XXe siècle, la construction des chemins de fer dans le monde et l’objet de rivalités permanentes entre grandes puissances (l’Allemagne « vole » à la Grande-Bretagne la construction du chemin de fer de Bagdad). De plus, les États-Unis et l’Allemagne accentuent rapidement leur pénétration du marché britannique, notamment pour toute une gamme de machines et de produits