grandes purges
Pour les fonctionnaires, la purge signifie la disparition de tout espoir d'avancement. La perte de l'affiliation à « l'avant-garde du prolétariat » entraine au minimum la perte des privilèges de la nomenklatura, mais peut avoir des conséquences plus dramatiques comme l'emprisonnement pour les motifs les plus futiles, voire l'exil intérieur, la déportation dans l'« archipel du Goulag », les travaux forcés ou l'exécution sommaire.
Tout débutent avant l'arrivée au pouvoir de Staline[ ]. Elles visent d'abord l'élimination drastique des personnes qui ne « méritent » pas leur appartenance au Parti, les « carriéristes » et « égoïstes »
L’assassinat de Serguei Kirov Le début des grandes purges serait lié, selon plusieurs, à l’assassinat de Sergueï Kirov. Kirov était un membre très influent du parti communiste. C’était un homme avec une forte personnalité qui savait tenir tête à Staline et avec qui, d’ailleurs il avait eu plusieurs différends. L'assassinat de Kirov servira de prétexte à Staline pour déclencher un climat de peur. Il modifiera la loi pour que les suspects soient incarcérés sans aucune enquête. Il décidera d'interpréter sa mort comme une attaque au parti, alors que lorsqu'on fouille plus loin, on se rend compte que son assassinat aurait été motivé par des raisons d'ordre personnel. La personnalité de Staline explique aussi cette mesure. Plusieurs s'entendent pour dire que Staline est l'un des plus grands tyrans de l'histoire. Il aimait régner en roi et maître et ne voulait rencontrer aucune opposition. Les déportations internes, les camps de travail et les exécutions dissuaderont les intellectuels russes de prendre position contre lui. Le 29 décembre, à Léningrad, 14 personnes sont condamnées à mort pour participation directe à l'assassinat de Kirov. Sa mort va être le prétexte à un sinistre vague d'épuration au sein du Parti communiste de l'Union Soviétique, connue sous le nom de «procès de Moscou». Quelques heures seulement après la mort de