Greffe
Deux jeunes femmes viennent chacune de bénéficier d'une greffe de l'utérus de leur propre mère, afin de leur offrir la possibilité éventuelle d'avoir un jour un enfant. C'est ce qu'a annoncé mardi l'Université de Göteborg, en Suède. Pour l'instant, si ces deux patientes sont à nouveau dotées d'un utérus, rien ne dit qu'il est fonctionnel et qu'elles pourront un jour être enceintes et accoucher. «L'une des femmes s'était fait retirer l'utérus après un traitement contre un cancer du col de l'utérus. L'autre femme était née sans utérus. Les deux femmes ont une trentaine d'années», explique un communiqué conjoint de l'Université de Göteborg et de l'Hôpital universitaire Sahlgrenska, situé à Göteborg.
Plus de dix chirurgiens ont participé aux opérations, qui se sont déroulées sans complication. Les femmes qui ont reçu les utérus vont bien mais sont fatiguées après l'opération, a indiqué Mats Brännström, professeur de gynécologie-obstétrique à l'Université et directeur de l'équipe de recherches. Les mères qui ont donné leur utérus sont déjà debout et marchent et pourront rentrer chez elles dans quelques jours.
Les jeunes femmes devront attendre un an avant de pouvoir entamer une procédure de fécondation in vitro avec leurs propres embryons congelés, a précisé le professeur Brännström dans un court film accompagnant le communiqué. Les noms des patientes suédoises n'ont pas été divulgués. Les détails des interventions seront révélés lors d'une conférence de presse mardi dans la journée. L'équipe de recherche du professeur Brännström, qui compte 20 personnes, travaille sur ce projet depuis 1999.
Pourquoi la greffe ?
La greffe de cellules souches est envisagée lorsque d'autres traitements pour tenter d'arrêter la maladie tels que chimiothérapie, radiothérapie, anticorps monoclonaux, etc., ont échoué. Alors, la seule ressource pour sauver ces malades consiste à remplacer leurs cellules déficientes de la moelle par des cellules saines provenant d'un