« Guerir l’architecture »
Fridensereich HUNDERTWASSER (1928-2000)
De son vrai nom Friedich Stowasser, Fridensereich HUNDERTWASSER, autrichien, était un artiste peu ordinaire, quasi autodidacte. D’abord peintre, c’est à Paris qu’il fût révélé grâce à la galerie Paul Faccheti. Sa peinture s’appuie essentiellement sur l’aquarelle, c’est un mélange de figures enfantines et de constructions naïves. Son succès provient d’un goût marqué pour les miniatures, les schématisations, les jeux de couleurs, les décompositions de traits, les effets de collage et autres ornementations enchevêtrées.
Il attend l’âge de cinquante ans pour appliquer ses idées plastiques à l’architecture, qu’il jugeait malade, uniforme et peu créative. Politiquement, il s’inscrivait dans un courant joyeusement «écologique. Son rêve était d’unir l’homme avec la nature.
La nature occupait une place centrale dans sa pensée. Il s’inspirait de ses formes, ses couleurs et l’a intégrée à toutes ses créations. Son désir était de créer un habitat moins polluant, il a notamment réussi à faire pousser sur ses immeubles des arbres et des pelouses nourris à partir de l’humus récupéré des déchets humains. Il a réalisé des toits forêts, des balcons bosquets, des « fenêtres à barbe ».
Pour lui, l’architecture, comme un organisme vivant, doit se transformer au contact des individus qui l’habitent.
Il appliquera ses idées dans une vingtaine de projets (immeuble HLM, centrale thermique, hôtels, centres thermaux) en Autriche, en Allemagne, aux Etats-Unis et au Japon.
L’un de ces projets fût la maison Hundertwasser. C’était également sa première réalisation d’immeuble commandée par la ville de Vienne, datée de 1986. Mélangeant fantaisie et écologie, cette maison réunit toutes ses inventions et illustre son manifeste : »ton droit à la fenêtre, ton devoir d’arbre » (1972) :
- La ligne du toit ondule et se pare de coupoles, clochers bulbeux (l’un en cuivre, l’autre doré) et cheminées. «