Guerre du vietnam
Roosevelt étant favorable à la décolonisation, le Viêt-minh pense profiter de la neutralité bienveillante des États-Unis. À la conférence de Potsdam, en juillet 1945, il a été décidé que Chinois et Britanniques désarmeraient les soldats japonais et occuperaient le pays jusqu’à un règlement. Mais la Grande-Bretagne, aux prises dans ses anciennes colonies avec les mêmes difficultés que la France, laisse les Français reprendre Saïgon. Dès le 24 mars 1945, une fédération indochinoise est instituée au sein de l’Union française; elle comprend le Laos, le Cambodge, la Cochinchine, l’Annam et le Tonkin. L’arrivée, en octobre 1945, du général Leclerc permet de réoccuper Hanoï et de réaffirmer la souveraineté française sur l’ensemble du Viêt Nam.
Pendant plus d’un an, les Français et le Viêt-minh négocient. Le 6 mars 1946, par l’intermédiaire de Jean Sainteny, la France reconnaît la République démocratique du Viêt Nam comme un État libre au sein de l’Union française et de la Fédération indochinoise; mais le haut-commissaire en Indochine, l’amiral Thierry d’Argenlieu fait proclamer à Saïgon, le 1er juin 1946, une république autonome de Cochinchine, amenant le général Leclerc à démissionner. De nouvelles négociations se déroulent à Fontainebleau entre les mois de juillet et de septembre 1946, mais elles échouent.
En novembre 1946, l’impasse est complète et la pression militaire française de plus en plus forte. Après l’assassinat de plusieurs Français à Haiphong (20 novembre), le bombardement de la ville par la flotte française (23 novembre) et la riposte des forces du Viêt-minh à Hanoï (19 décembre), la guerre entre dans une nouvelle phase.
Les troupes du Viêt-minh se retirent des villes et limitent leurs opérations à des actions de guérilla, menées par le général Giap tandis que les Français forment un gouvernement avec l’empereur Bao Dai (accords du 5 juin 1948 et du 8 mars 1949). À partir de 1950, le Viêt-minh, bénéficiant des stocks de l’armée du