Lundi 8 Novembre 2010

TC 1 Groupe B

EXPRESSION ECRITE : « UN HOMME QUI CRIE »

« Un homme qui crie », film réalisé par le réalisateur tchadien Mahamat Saleh Haroun, raconte le destin tragique d’une famille qui vit au milieu de la guerre civile dans leur pays : le Tchad. Il s’agit de l’histoire bouleversante d’un maitre nageur qui, renvoyé de son travail dans un grand hôtel au profit de son fils beaucoup plus jeune, subit une lente déchéance sociale, tout en voyant son pays sombrer progressivement dans la guerre. C’est dans ce contexte que nous avons pu observer qu’il y a un élément assez emblématique du film : l’eau. Cette omniprésence de l’eau et sa métaphore est l’une des particularités de ce long métrage.

En observant l’affiche même du film, nous pouvons mettre en lumière l’image d’un homme immobile qui a ses pieds dans l’eau, regard au loin. Il s’agit d’Adam, la soixantaine, ancien champion de natation désormais maitre nageur de la piscine du fameux hôtel à N’Djamera. Cette affiche met en relief un contraste net entre le titre du film « Un homme qui crie », et la fixité de l’homme lèvres closes, visage fermé, apparemment tourmenté qui baigne partiellement dans une eau calme, peu profonde et silencieuse. Par ailleurs, sachant qu’il n’y a pas de mer ou d’océan qui borde le Tchad, l’eau présente ici est non seulement en antithèse avec la situation chaotique du pays mais aussi annonciatrice de fatalité et d’impuissance qui s’abat sur les épaules du nageur. En effet, au début du film, on assiste à une scène entre le père et le fils cherchant à mesurer leur résistance à travers un concours d’apnée. C’est une scène éclairée, jouisseuse et hédoniste dans l’eau de la piscine ici symbole de joie et de complicité père/fils. Tout le long du film, ce même lieu de cohésion va peu à peu devenir une source de tension, puisqu’il s’agit du lieu de travail du père où il subit un déclassement social et se voit remplacer par son fils. Mais, celle de fin qui se