Guerre et paix
Guerres et paix de religion en Europe
16e-17e siècles
Introduction
De 1520 à 1660, presque toutes les guerres ont une dimension religieuse.
Les guerres de religion traduisent l'éclatement de la chrétienté entre catholiques et protestants dans un temps relativement court, entre le milieu du XVIe siècle et la fin du XVIIe siècle. Structurées souvent en quatre temps - phase judiciaire de répression préalable, rébellions contre l'autorité légitime, guerres civiles, puis paix de religion -, elles débouchent sur l'émergence de nouveaux types d'États, où la sphère du politique s'est partiellement dissociée de celle du confessionnel.
La rupture de la chrétienté, puis la concurrence confessionnelle, perturbent le jeu des relations internationales. Les causes religieuses deviennent alors un axe de propagande pour légitimer la guerre contre le voisin. Mais ces conflits sont aussi des guerres civiles, entre chrétiens.
Les pratiques de la violence et de la paix religieuse
La parole et l'action
Du blasphème à la provocation
Depuis le XIIIe siècle, un système juridique complexe a été mis en place contre ceux qui prononcent des paroles offensant la majesté de Dieu.
Lors des troubles de religion, la sensibilité des autorités à l'égard du blasphème s'intensifie.
La parole blasphématoire devient ainsi le premier attribut du réformé.
Les violences verbales accompagnent souvent l'affrontement physique.
La « révolte en chantant »
Rôle central des cantiques dans l'évangélisation protestante.
Entonner ces cantiques, c'est aussi manifester publiquement la religion nouvelle.
Les cantiques tiennent bien plutôt de marqueur identitaire de chaque Eglise. Ils sont intégrés dans le culte.
Les usages non violents de la parole
La parole, toutefois, ne sert pas que le combat clérical. La dispute (disputatio), issue de la tradition universitaire, est à l'origine même de la Réforme : en 1517,