PREMIÈRE PARTIE

m 1. Le bloc occidental est un ensemble d’États rassemblés autour des ÉtatsUnis et qui s’oppose au bloc soviétique. Le bloc est soudé à plusieurs niveaux : économique, notamment à travers l’aide du plan Marshall en Europe occidentale ; mais surtout diplomatique et militaire, au moyen de nombreux pactes d’alliance (OEA en 1948, OTAN en 1949, ANZUS en 1951, OTASE en 1954, pacte de Bagdad en 1955). S’y ajoutent des alliances militaires bilatérales directes, comme avec le Japon en 1951. Ce bloc occidental s’étend ainsi sur l’ensemble du continent américain, l’Europe occidentale, l’Afrique, le ProcheOrient, l’Océanie et une partie de l’Asie orientale. Cette extension mondiale vise à encercler, à « contenir », à « endiguer » le développement du communisme. m 2. Les documents 1 et 3 tracent du modèle américain un portrait assurément flatteur : sur le plan politique, ce modèle est celui de la démocratie libérale, où les institutions et les élections sont libres ; sur le plan économique, il est celui du capitalisme, porteur d’efficacité et de prospérité ; sur le plan des valeurs, enfin, c’est le modèle des droits de l’homme, garant des libertés individuelles et respectueux de la charte des Nations unies. m 3. La une du Washington Post fait référence à la crise des fusées de Cuba. En janvier 1959, Fidel Castro prend le pouvoir à Cuba et rejoint le camp soviétique. L’URSS y voit l’opportunité d’établir des bases de missiles nucléaires capables de frapper rapidement le sol américain. Mais celles-ci sont détectées par un avion-espion américain. Le président Kennedy déclenche alors le blocus maritime de l’île et menace l’Union soviétique de représailles nucléaires en cas de tir depuis Cuba. Le 28 octobre 1962, Khrouchtchev cède et rappelle navires et missiles. C’est ce qu’annonce la une du Post le lendemain. m 4. L’engagement américain contre le bloc soviétique prend des formes multiples. L’engagement est économique, avec l’aide apportée par le plan Marshall à