guerre froide
C’est en 1945, sous la plume de l’écrivain anglais George Orwell, que l’expression « Cold War » apparaît pour la première fois[1]. Elle est reprise en 1947 par l'homme d’État américain Bernard Baruch[2],[3], et très vite popularisée par le journaliste Walter Lippmann[4]. D'après Raymond Aron, il s'agissait d'une « guerre limitée » ou « paix belliqueuse » dans un monde bipolaire où les belligérants évitaient l’affrontement direct[5]- d'où
Si l'on retient généralement la fin de la Seconde Guerre mondiale comme point de départ de l’affrontement idéologique entre les deux blocs Est-Ouest, certains auteurs à l'instar d'André Fontaine, ancien rédacteur en chef du journal Le Monde, font remonter cet affrontement à la révolution russe de 1917. Cette version est aussi avancée par le Professeur Claude Roosens, Professeur à l'UCL. Ainsi, la distinction idéologique propre à la guerre froide serait la conséquence de deux événements: premièrement l'entrée en guerre des États-Unis en 1917,sortant de leur politique isolationniste traditionnelle. Deuxièmement, la révolution d'Octobre renversant le Tsar, et la prise de pouvoir par les bolcheviques en novembre[6].
Le terme « froide » apposé en oxymore indique qu’il ne s’agit pas d’une guerre au sens habituel du terme, mais d’une confrontation qui proscrit l'affrontement armé direct entre les deux grands vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis et l'Union soviétique. Elle est cependant caractérisée en premier lieu par la course aux armements nucléaires et l'équilibre de la terreur.
La guerre froide