Guerre d'afghanistan
La première guerre d'Afghanistan de l'histoire contemporaine a opposé, de décembre 1979 à février 1989, l'Armée rouge (armée de l'Union soviétique) aux moudjahiddin (« guerriers saints »). Durant dix ans, cette guerre a ravagé l'Afghanistan. Du fait de l'implication des États-Unis et de l'Union soviétique, cette guerre est considérée comme une des dernières crises de la Guerre froide.
Contexte et déroulement
L'invasion soviétique s’inscrit dans le contexte de la Guerre froide: puisque les États-Unis soutiennent le Pakistan face à une Inde qui se voulait le fer de lance des pays non-alignés ; l’URSS soutient l’Afghanistan qui avait, depuis 1919, des revendications territoriales sur les régions à majorité pachtounes du Pakistan, ce qui aurait permis à l’Afghanistan de se désenclaver en possédant un accès vers la mer d’Oman.
À la suite d'un coup d’État fomenté en 1973 par le prince Daoud, l’État afghan s’éloigne de plus en plus de Moscou. Pour éviter sa perte d’influence dans la région, l’Union soviétique décide d’intervenir en Afghanistan, dès 1978, pour y placer un régime à ses ordres. Ce régime entretient des relations privilégiées avec l’URSS et met en place une série de réformes collectivistes et sociales (alphabétisation, droit des femmes, réformes agraires…) qui contrarient les coutumes conservatrices afghanes. L’opposition grandissante menace le régime communiste de Kaboul, ce qui pousse Brejnev à intervenir en Afghanistan en décembre 1979.
Moscou envoie l'Armée rouge en Afghanistan, le 24 décembre 1979, pour ramener Babrak Karmal au pouvoir (son prédécesseur Hafizullah Amin, porté au pouvoir par un coup d'État en septembre 1979, étant jugé incapable de faire face à la guérilla par les communistes et éliminé par les Spetsnazs).
L'URSS justifie son intervention par la volonté de préserver le régime en place des islamistes afghans et de maintenir le calme en Asie centrale. Toutefois, il apparaît aujourd'hui