Guide de lecture - Gorgias 2
Le dialogue entre Socrate et Polos (461b-481b)
Polos vient prendre la relève (461b-461d)
1. Selon Polos, Gorgias a fait une concession qui a causé sa perte dans le dialogue avec Socrate. Laquelle ? Pourquoi aurait-il fait cette concession selon Polos ?
Celle qu’il disait enseigner la justice à quiconque venait le trouver. Ainsi, tous les élèves de Gorgias se doivent d’être justes, mais il a annoncé plus tôt qu’on pouvait user de la rhétorique sans justice. Alors, par gêne de donner une arme suprême, la rhétorique, à quiconque, juste ou injuste, Gorgias a donc prétendu enseigner la justice.
La rhétorique est un savoir-faire (462b-466a)
2. Comment Socrate définit-il la rhétorique ? Pourquoi n’est-elle pas un art et quel est son lien avec la justice ?
La rhétorique, pour lui, est un savoir-faire. Il la compare avec l’art qu’il définit comme étant une pratique qui repose sur des explications rationnelles et s’occupant du plus grand bien de son objet. À l’inverse, la rhétorique pour Socrate est une sorte de supercherie, un état d’âme ou de corps, se basant simplement sur la flatterie, sans aucune explication rationnelle : une esthétique. Elle vise l’agréable et non le bien. En raison de l’appas du plaisir obtenu, on confond alors le savoir-faire pour le plus précieux, qui prend en fait le masque de l’art.
La puissance des orateurs (466a-468e)
3. Pourquoi les orateurs n’ont-ils presque aucun pouvoir selon Socrate ?
Car ils sont esclave de leurs désirs flatteurs. Ainsi, ils ne font que faire des choses menant à un « sentiment » agréable, qu’ils croient justement être le « bien ». Bref, ils n’ont pas le pouvoir d’avoir le « bien » mais qu’un moyen d’acquérir l’esthétique d’un « bien », la flatterie. De plus, si le « tout-puissant » tyran ignore les répercutions d’une action commise, et qu’elle lui nuit, le tyran n’a pas même le pouvoir sur sa propre volonté d’acquérir le « bien ».
Un nouveau critère à prendre en considération (468e-470b)